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Le traitement précoce du TDAH peut prévenir la consommation de drogues
Source: EUROPA PRESS / Date: Juin 2009 / Catégorie: Presse générale
Résumé:
Des spécialistes de renom ont participé au symposium sur le trouble de déficit de l'attention/hyperactivité organisé par la Fondation Areces et ont exposé l’état des connaissances actuelles. Parmi les plus remarqués, le docteur José Antonio Ramos-Quiroga, psychiatre et chef de l'unité d'étude du TDAH chez les adultes à l'Hôpital Universitaire Valle de Hebrón à Barcelone, a expliqué qu'"un système social qui nie l’existence d’un trouble connu depuis le début du siècle passé est un système sanitaire qui favorise l’augmentation du nombre de sujets dépendants aux drogues dans sa population". Il a indiqué que près de 50% des patients avec TDAH développent un trouble d’abus de substances toxiques au cours de leur vie et il a souligné que "nous disposons aujourd´hui de données suffisantes pour démontrer qu’un traitement précoce pendant l’enfance peut réduire l’impact et la fréquence de l’usage de drogues chez ces jeunes".
L’expert a également souligné le niveau éducatif de ces enfants et précisé que le système court à l’échec s’il ne se dote pas des renforts dont ont besoin ces enfants, qui se réduisent bien souvent à faire en sorte que l'enfant soit assis au premier rang en classe, l'aider à organiser son cahier de texte ou lui laisser plus de temps pour les examens.
En ce qui concerne les facteurs individuels associés à un mauvais pronostic du trouble de déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH), il a cité l’absence d’attention précoce lors de l’enfance et signalé qu’un niveau d’intelligence élevé protège et donne plus de capacités d’adaptation aux difficultés que rencontre la personne. Il a insisté sur l’importance des caractéristiques mêmes de la personnalité, d'autant plus qu’on décèle parfois en plus du TDAH des comportements antisociaux, une mauvaise tolérance aux frustrations ou des personnalités dépendantes.
José Bauermeister, professeur et chercheur sur le TDAH à l’Université de Puerto Rico, a indiqué que ces personnes présentent davantage de troubles d’apprentissage et sont donc plus sujettes que les autres à la dyslexie ou la dysgraphie. "De 13 à 30% des enfants avec TDAH ont un risque élevé de présenter ces problèmes spécifiques d’apprentissage". En ce sens, il a signalé que "si ces patients ne sont pas soigneusement évalués par différents spécialistes, il est possible d’un élève soit traité pour un TDAH mais qu’on ignore les autres troubles qui l’affectent".
La chercheuse colombienne María Teresa Acosta a déclaré qu’une identification précoce de ce trouble permettait la mise œuvre d’actions au sein de la société, de la famille et des groupes scolaires pour que ces enfants puissent avancer tout au long de leur vie et devenir des individus productifs.
Le chef de service du Département d’Education spécialisée et d’Orientation éducative du Ministère pour l'Education de la Communauté de Madrid, M. Francisco Sánchez, a indiqué que le TDAH devait faire l’objet d’une prise en charge spécifique dans les établissements scolaires et compter sur le soutien de toutes les ressources disponibles d'attention à la diversité. Cela va des actions ordinaires menées par l’enseignant dans la classe à la création de classes de soutien et même, dans certains cas concrets, à l’élaboration d’un rapport de procédures par les équipes psychopédagogiques des zones d’éducation prioritaires, avec les soutiens correspondants.